l'appel de la fenêtre

Me voici de nouveau à Canterbury, après 3 semaines de vacances en France. Je suis bien contente d'avoir regagné ma petite maison, même si je ne peux plus échapper à la cruelle réalité du travail. Je me suis donc mise à ma dissertation sur Colette hier et je compte faire de même aujourd'hui, même si c'est dimanche, même si il fait TRES beau. Car au regret de décevoir les amateurs de clichés pourris, il fait un temps radieux sur la grande ile.

Je ne sais pas quelle mouche m'a piquée ce matin, mais je me suis réveillée à 7.30, et sans réveil. J'aurais pu traîner au lit mais ma conscience a eu vite fait de me rappeler le programme de la journée. Cependant une autre force extérieure est intervenue, et m'a détournée de ma mission première. Car lorsque j'ai tiré mes rideaux, j'ai réalisé combien les arbres étaient beaux, l'herbe verte, et la vie à l'extérieur de la maison intéressante. Alors après avoir observé les écureuils et les lapins sautiller de loin, j'ai cédé à la tentation. Et puis quoi, ma dissertation n'est-elle pas sur Colette et son rapport à la nature ? J'ai pris mon appareil photo, et je suis allée faire un petit tour dans les bois. Je ne regrette pas ce petit écart dans mon studieux programme : c'était féérique.

Les bois sont un gigantesque fourmillement de vie, et tout n'est que chants d'oiseaux, craquements et lumière. Les chênes semblent jubiler, leurs rugueuses racines plongées profondément dans le moelleux sol humide et leurs feuilles baignant dans une lumière dorée. C'est avec peine que j'ai quitté cette Brocéliande pour regagner ma tanière. En tout cas, je me suis promis de le refaire plus souvent !